Xuan-Yuan sword : The Gate of firmament
Dites-moi, ça fait longtemps que je n’ai pas parlé de jeux-vidéos par ici ! Je joue à pas mal de jeux en soi, mais des jeux chinois ou qui se déroulent dans un univers inspiré de la culture chinoise, je n’en trouve pas tant que ça qui me donnent envie d’y jouer. Celui-ci, j’avais envie de lui donner sa chance, mais malheureusement, je n’ai pas réussi à arriver au bout (loin de là, même). Et je vais m’empresser de vous expliquer pourquoi…
Dans ce jeu, on incarne tout d’abord Sikong Yu, un jeune garçon d’un village perdu dans on ne sait quelle région de l’empire. On apprend bien vite que ce village regroupe des loyalistes de la dynastie précédente et doit régulièrement déménager pour échapper à la vigilance de l’armée de la nouvelle dynastie en place. Très vite, d’autres personnages jouables apparaissent, venant d’horizons très divers et avec des caractéristiques, une histoire et des motivations assez sympas.
Alors… je vais commencer par ce que j’ai trouvé de positif dans ce jeu, parce qu’il a vraiment de belles qualités, mais aussi de gros défauts. Dans ce qu’il a de positif, il y a deux choses assez majeures, surtout pour ce genre de jeu, qui m’ont vraiment plu : le bestiaire et les décors.
On va commencer par le bestiaire : comme tout jeu d’aventure qui se respecte, on croise dans ce jeu un bon nombre d’ennemis et monstres en tout genre, et pour le coup, ceux-ci sont vraiment très variés, et peuvent chacun avoir des spécificités. Tout ces monstres semblent en partie inspirés de la mythologie chinoise, mais on a aussi quelques monstres qui semblent originaux. On croise également quelques dieux, tirés à 100% de la mythologie chinoise, on en combat certains, on s’allie avec d’autres etc… On croise notamment Shennong, le dieu de l’agriculture (voir image ci-dessous), qui ne se déplace qu’avec des épis de blé, une houe, et un collier de fruits (le style avant tout).
Deuxièmement, les décors sont très variés, et on a vraiment un gros travail dans la conception des différents lieux. Le joueur va pouvoir évoluer dans le monde réel, avec des plaines, des forêts de bambous, des montagnes, etc. Mais on a aussi des lieux fantastiques, mondes divins ou parallèles, qui sont ma foi très bien conçus également. On sent parfois certaines influences de la peinture traditionnelle par moments, surtout sur certains écrans de chargement très bien travaillés.
Mais bon, pourquoi j’ai arrêté ce jeu ? Disons que les concepteurs ont clairement tout misé sur son scénario. Mais comment dire… celui-ci est très (très) long, et pas forcément très bien écrit. On nous répète plein de fois la même chose, on force des choses évidentes, et au final, on passe une heure dans des dialogues ou des cinématiques pour nous expliquer ce qui se passe en boucle, pour 10 à 15 minutes de jeu. On pourrait croire que j’exagère, mais même pas, vers la fin j’ai vraiment commencé à chronométrer les différentes phases de jeu, et je trouve ça vraiment déséquilibré. D’autant que l’histoire ne casse pas non plus trois pattes à un canard et qu’elle n’est pas suffisamment bien écrite pour qu’on puisse se contenter uniquement de l’aspect narratif.
Autre chose qui est franchement dommage : le gameplay. Si le gameplay était vraiment pas mal, au final, j’aurais passé toutes ces scènes de dialogues inutiles pour uniquement me concentrer sur la manière de jouer, les différents combats… Mais même ça, c’est pas fou. C’est répétitif, et il n’y a que deux ou trois commandes qui interviennent. Pendant le combat, on n’a pas le contrôle des déplacements de son personnage, on a juste à appuyer sur la touche correspondant à l’action qu’on souhaite voir faire un des quatre personnages, parce que oui, pendant les combats, même si on peut en changer à tout moment, les autres personnages sont gérés par des IAs pas forcément très bien codées. On n’a donc qu’un contrôle partiel des combats, et c’est franchement pas très intéressant à faire.
En bref, c’est beau, il y a un bestiaire et des décors que j’ai vraiment vraiment beaucoup aimés, mais ça ne suffit pas. Le reste est vraiment beaucoup trop poussif et au final, l’expérience a été plus désagréable qu’autre chose (mais ça a le mérite de nous faire rire maintenant quand on y repense avec les personnes avec qui j’y ai joué. ^^)