Shanghai Fortress – Hua-Tao Teng
Vous n’êtes peut-être pas sans savoir que j’adore les nanars, ces films ambitieux, mais qui ont quelque chose de franchement décalés entre leur idée d’origine et le produit final, qu’il y a beaucoup d’éléments qui en deviennent ridicule ! C’est le cas de Shanghai Fortress, dont je vais parler maintenant.
Un nanar, en général, c’est un film qui fait rire, bien que ce ne soit pas l’effet escompté à la base. Et là, on parle de quelque chose de très sérieux : la défense de la ville de Shanghai face à une invasion extra-terrestre qui a déjà détruit la plupart des grandes villes du monde. Shanghai est la dernière ligne de défense de l’humanité. Pourquoi ce film n’est pas une blague non plus : le casting ! Shu Qi dans le rôle de la commandante Lin Lan, Lu Han, ancien membre du groupe de K-pop Exo… Ils ont ramenés du monde assez connu.
Si ce film est ambitieux, pourquoi est-ce un nanar ? Là pour le coup, c’est essentiellement le scénario qui pêche : ils ont tellement essayé de faire passer leur message à travers le film, qu’au final, les situations sont absurdes et le message ne passe même plus.
Le message du film, c’est clairement : il faut se sacrifier pour son pays. Bon… Se sacrifier à la guerre pour sauver son pays, c’est bien beau tout ça, mais encore faut-il que ce ne soit pas ridicule. Attention, gros spoils ! Tous les amis du personnage principal meurent en se sacrifiant, mais tous d’une manière plus ou moins discutable. Il faut défendre absolument la source d’énergie de la ville d’une attaque ? Sacrifions nous en détruisant cette même source d’énergie dans une explosion atomique, et nous avec. L’énorme canon censé détruire le vaisseau ennemi n’a plus de système de visée ? Sacrifions-nous en le faisant tirer sur notre vaisseau à la place (oui, sans système de visée toujours…) La palme revient au personnage de Shu Qi. Il faut enclencher l’autodestruction d’une structure pour qu’elle ne tombe pas aux mains de l’ennemi, qu’à cela ne tienne, mais surtout, restons dans la structure histoire d’exploser avec.
Bref, je vous en passe, mais vous avez compris le propos. Toute situation mène au sacrifice dans ce film, même les plus absurdes.
Conclusion ? Un bon nanar ! J’ai bien ri devant ce film, il ose tout pour servir son propos, jusqu’à le desservir !