Etre femme en Asie – Anne Garrigue
Encore une fois, une petite digression : on élargit le sujet de la Chine à l’Asie. Ici, c’est pour parler du statut de la femme en Asie. Et c’est un gros sujet ! ^^
Être femme en Asie parle donc du statut de la femme dans les différents pays asiatiques dans divers domaines : travail, politique, éducation, famille, etc. Le sujet est large, parce que les conditions de vie des femmes varient énormément d’un pays à l’autre, et qu’il n’y a pas de généralisation possible : les pays communistes ont fait un pas en avant vers l’égalité femmes/hommes au XXème siècle, mais on remarque dans ce livre qu’il n’y a pas vraiment d’acquis définitif en matière d’égalité. Les sociétés évoluent, les régimes changent, et on voit autant de régressions que d’avancées dans certains pays.
J’ai beaucoup apprécié ce livre, on a un vrai tour d’horizon des différentes situations dans les pays asiatiques. Probablement qu’il aurait pu être plus complet en étant plus épais, mais je trouve qu’on a déjà un gros travail de fait. Après, c’est clairement un ouvrage de recherche : il faut aimer les chiffres. Même si c’est quelque chose qui ne me dérange pas, je sais que ça peut en rebuter certains, alors vous voilà prévenus ! ^^
J’aime bien faire le rapprochement entre ce que j’ai lu dans ce livre et ce que je savais déjà, grâce notamment au livre Les disparues d’Asie, de Gwendolyn Simpson-Chabrier. C’est un autre livre qui peut vraiment vous intéresser si le statut de la femme en Chine vous interpelle et qui se concentre plus sur le point démographique et le déséquilibre femme/homme en Chine et en Inde.
J’ai de plus bien apprécié trouver dans ce livre des noms que je connaissais de mes cours de master dans les sources citées, comme la sociologue Leta Hong Fincher, ou la démographe Isabelle Attané. Je ne me suis absolument pas senti dépaysé !
Ce travail est vraiment une très bonne étude de la situation de la femme en Asie. Évidemment, il n’est pas possible de faire des généralités, et d’un pays à l’autre, les femmes s’approchent plus de l’égalité dans certains domaines, alors qu’elles vont plus souffrir du retard existant dans d’autres. Ça ne concerne d’ailleurs pas que l’Asie. Anne Guarrigue compare régulièrement les situations décrites avec comment ça se passe en Europe ou aux États-Unis, afin que le lecteur puisse avoir un point de comparaison, et encore une fois, il est impossible de dire si l’Asie ou l’Europe est plus avancée : certains domaines vont plus favoriser les femmes en Asie, et dans d’autres domaines, ce sera l’Europe. Aucune généralité.
Je vous recommande chaudement cette étude ! C’est une bonne entrée en matière pour s’informer sur les différentes situations, et aussi pour comparer avec ce qui se fait chez nous ! Il y a beaucoup à apprendre de ce livre !