La Chine – Dirigé par Raymond Queneau et Pierre Josserand
J’ai précédemment mentionné dans un autre article qu’un de mes passions était de fouiner chez des bouquinistes ou autres endroits ou je peux trouver des livres d’occasion. La dernière fois, j’avais trouvé un livre sur l’art asiatique très intéressant (vous pouvez retrouver mon article ici). Cette fois, j’ai trouvé encore plus rare : un recueil de philosophes, d’historiens et de poètes, dirigée par Raymond Queneau (qui savait que Queneau travaillait sur la Chine ?) et Pierre Josserand et postfacé par le sinologue Etiemble.
Alors, La Chine, de la collection des « écrivains célèbres », est un recueil de plusieurs écrivains de la Chine ancienne. Et qui dit Chine ancienne, dit forcément… Confucius ! Qui est donc le premier auteur à apparaitre dans ce recueil aux cotés d’un deuxième philosophe très connu, Zhuang Zi. S’en suit, l’historien le plus connu de l’histoire de la Chine, Sima Qian, et 4 poètes : Qu Yuan, Li Bo, Du Fu et Su Zhe. Bon, sans mentir, les parties sur Confucius, Zhuang Zi et Sima Qian se contentent de donner des extraits de leurs écrits et ne sont donc pas forcéments très intéressantes, puisqu’elles offrent des morceaux incomplets de leurs écrits, qui perdent en cohérence. Mais les parties sur les poètes sont complétées par des notes sur de nombreux points culturels qui apparaissent dans ces poèmes ce qui augmente grandement l’intérêt d’un recueil pur et simple.
J’ai mentionné en introduction que c’était une édition rare, et en effet, il n’en existe presque aucune mention sur internet, ni dans la production de Raymond Queneau, ni dans celle d’Etiemble qui a écrit la postface de l’édition. Ce livre, publié en 1970, n’a pas d’ISBN et est une édition limitée et numérotée (je suis actuellement l’heureux possesseur du N°3095, je sais pas pourquoi, mais j’aime bien avoir une édition numérotée ! ^^), ce qui fait que du coup, ce n’est pas très étonnant qu’on ne le trouve pas sur internet. ^^
Et je n’ai pas parlé du fait que ce livre comporte à la fin quelques images illustrant les différents auteurs qui apparaissent dans ce livre, en majorité, ce sont des gravures et peintures d’époques qui sont regroupées.
Bon, en grande majorité, j’avais déjà lu ces auteurs. Les écrits des deux philosophes et de l’historien sont des textes que j’avais déjà lu, comme ceux de Li Bai et Du Fu. Les autres, je ne les connaissais pas, mais même ceux que je connaissais, c’est toujours intéressant de les relire, surtout dans des traductions différentes.
Au final, c’est une belle découverte que cette édition ! Et vous pouvez être sûr que je vais continuer à fouiller pour trouver encore d’autres rares éditions à vous faire découvrir. Si pour cette fois l’édition est plus intéressante que le contenu, ce n’est pas toujours le cas ! Ce livre est très intéressant, et je l’ajoute avec joie à ma bibliothèque, qui commence à comporter un certain nombre d’éditions rares et relativement anciennes pour certaines.
Bonjour,
Qui sont les traducteurs ?
Cordialement.
CDZ
Bonjour,
Les extraits de Confucius sont traduits par Séraphin Couvreur.
Ceux de Zhuang Zi par Leon Wieger.
Les poèmes de Qu Yuan sont traduits par Yves Hervouet, de Lo Ta-Kang ou d’Etiemble selon les poèmes.
L’extrait de Sima Qian est traduit par Édouard Chavannes.
Les poèmes de Li Bai, traduits par Tch’en Yen-Hia, Thang Fou-Jouei, Pierre Royère et Robert Ruhlmann, ceux de Du Fu par Tchang Fou-Jouei, Jean-Pierre Diény, Tch’eng Ki-Hien et Lo Ta-Kang, et enfin ceux de Su Zhe par P. Bourgeois, Patricia Guillermaz et G. Margouliès.
Voilà, j’espère vous avoir été utile.