Méthode de chinois, deuxième niveau – Zhitang Yang-Drocourt, Liu Hong, Fan Jianmin
Je vais pas vous cacher que comme j’ai déjà parlé du premier tome, et que celui-ci s’inscrit dans la continuité de celui-ci, je risque de ne pas avoir grand chose à dire, quoique… Comme il y a quelques modifications entre le précédent et celui-ci, et que j’ai aussi appris 2-3 trucs depuis que j’ai abordé le précédent, je vais peut-être pouvoir vous dire deux trois trucs intéressants.
Je ne vais pas tourner autour du pot, les points positifs que j’ai cité dans mon article sur le tome 1 sont toujours positifs, les points négatifs n’ont pas changés non plus, donc je vais parler d’autre chose, des points que je n’ai pas abordé précédemment, ou que j’ai abordé trop rapidement à mon goût et de certaines différences avec le tome 1. Premièrement, qu’est-ce qui a changé ? Pas grand chose pour l’apprentissage, mais quand même certains détails : Premièrement, les illustrations, et notamment celle de la première chose qu’on voit quand on a le livre en main : la couverture. Personnellement, je trouve qu’un effort supplémentaire a été fait concernant les illustrations, elles sont non seulement plus travaillées et plus jolies que dans le premier tome, mais en plus, elles sont en couleur !!! Calmons nous, elles sont toutes en niveau de orange, unique couleur qui apparait en plus du noir dans cet ouvrage, mais quand même, un peu de couleur, ça fait pas de mal. Deuxième gros changement : la direction de l’ouvrage, si précédemment il était dirigé par Isabelle Rabut, c’est maintenant à la linguiste et écrivaine Zhitang Yang-Drocourt d’assumer cette tâche même si en soi, l’équipe n’a pas changé et s’est assurée de rester dans la ligne du tome précédent. Je n’ai pas eu l’occasion de lire les autres écrits de Yang-Dorcourt, mais je dois dire qu’ils m’ont été conseillés lors de mes cours de linguistique (Donc validé j’imagine ^^).
Concernant le niveau, bien sûr qu’il augmente bien depuis le tome 1, mais si on a bien suivi le premier, pas de grande difficulté pour continuer, le vocabulaire arrive doucement mais surement, et l’étude de ce tome permet d’apprendre 450 nouveaux caractères, en plus de réviser ceux appris dans le tome précédent, ce qui permet théoriquement de connaitre à peu près 1000 caractères à la fin de l’étude de ces deux tomes, et acquérir un bon niveau B1 en chinois ( Niveau HSK 4 selon la classification chinoise). Tout ça, c’est pas mal, mais je mentirais si je disais que je n’y trouve aucun défaut, surtout deux qui me chiffonnent. Le premier, c’est la présence d’un type d’exercice assez étrange pour apprendre la langue à ce niveau : la correction de phrases fausses. Il me semble que ce genre d’exercice est assez reconnu comme étant contre-productif, puisque l’apprenant va avoir tendance à retenir plus facilement la phrase toute faite (fausse), que celle sur laquelle il a travaillée (peut-être fausse aussi, d’ailleurs). Deuxième problème, est que cette méthode n’est pas très bien équilibrée à mon sens : à la fin de la méthode, l’apprenant va avoir un excellent niveau de grammaire, peut construire des phrases complexes etc… mais a une quantité de vocabulaire ridicule pour les remplir. Par exemple, la toute dernière leçon du manuel comprend le mot « Lapin », j’hésite entre : « pourquoi c’est la dernière chose qu’on apprend ? » et « Comment ça peut me servir au quotidien, il n’y a rien de plus urgent à apprendre ». Bref, des petites critiques dans l’ensemble, vu la quantité de travail que ça doit être (et que les créateurs ont du se poser les mêmes questions que moi pour l’ordre de l’apprentissage des caractères.
Sinon, même chose que pour le tome 1 : le tentez pas en autodidacte, il faut un prof pour apprendre avec cette méthode. ^^ Mais très bon ouvrage dans l’ensemble. Et pour ce qui est de la faible quantité de vocabulaire, peut-être que le tome 3, sorti récemment, comble cette lacune ? A voir !